Listing des Actions d’efficacité énergétique sélectionnées et priorisées
ACTION |
IMPACT CO2 |
ROI |
ROI avec aides |
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Source de chaleur |
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Efficacité de conversion |
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Distribution de chaleur |
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Besoin de chaleur |
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Système chaleur
- Remplacer les chaudières vapeur par des chaudières biomasse
- Installer des pompes à chaleur pour substituer l'usage de vapeur et d’eau chaude
- Remplacer les chaudières à gaz (eau chaude) par des solutions géothermiques profondes
- Produire l'eau chaude par solaire thermique à la place de chaudière à gaz
- Réduire le rapport air-combustible du brûleur
- Utiliser ou installer un capteur d'oxygène pour le contrôle des dégazeurs
- Installer un système de contrôle automatique des purges
- Vérifier la conductivité de la purge et minimiser la purge de la chaudière
- Installation d'un économiseur sur chaudière vapeur
- Optimisation de l'utilisation des chaudières les plus performantes
- Installer un VEV pour éviter le réglage de débit par les vannes
- Inspecter et réparer les purgeurs de vapeur
- Effectuer une étude IR et isoler les points chauds avec la technologie appropriée
- Installer un système de retour des condensats vers la chaudière
- Utiliser de la chaleur fatale pour alimenter les refroidisseurs à adsorption
- Récupération de chaleur fatale pour diminuer la consommation de vapeur
- Réduire les pertes de vapeur des équipements de chauffage
Un grand nombre de technologies bas carbone sont matures et efficaces pour répondre aux exigences de température de chaleur
Remplacer les chaudières vapeur par des chaudières biomasse
Big Move
• Les chaudières à biomasse utilisent des matériaux organiques
biogéniques pour produire de la chaleur. Plusieurs technologies
(grille mobile, pulvérisation) existent selon la forme du combustible
(block, granulé ou poussière) et la qualité de chaleur (eau chaude,
air chaud, vapeur). Elles ciblent une production stable de vapeur
car leur rendement se dégrade vite lorsque le régime baisse.
• Un système de chaudière à biomasse nécessite plus d'espace quune chaudière à gaz, pour les réception, stockage et traitement du combustible, le traitement des fumées et le stockage des cendres.
• Le combustible biomasse doit répondre aux exigences de durabilité
de la directive RED III, notamment quant aux émissions liées à sa
préparation et son transport, à sa traçabilité et à la préservation de
la biodiversité.
• Avoir une disponibilité de biomasses telles que le bois et les
déchets agricoles correspondant aux exigences RED III
• Place suffisante sur le site pour acheminer et stocker la biomasse
• Consommation de vapeur élevée typiquement >11,6GWh/an
pour la production de vapeur en lien avec des besoins techniques
• Faible fluctuation des besoins de vapeur, ou existence dorganes
de régulation (chaudière à gaz existante ou stockage deau
chaude) pour répondre à des appels de puissance rapides
Installer des pompes à chaleur pour remplacer lusage de vapeur et deau chaude
Big Move
Dans les industries françaises, >50 % de l'énergie perdue se situe en-dessous de 100°C, et >25 % se situe en-dessous de 40°C, rendant la récupération directe de cette chaleur très difficile.
La pompe à chaleur (PAC) est une technologie qui permet délever le niveau thermique de la chaleur fatale / naturelle, et de satisfaire des besoins en chaleur de température plus élevée. Les PAC classiques permettent de monter à 120°C, et les technologies émergentes (cycle Stirling) en phase de démonstration industrielle peuvent même atteindre les 200°C à partir dune source à 30 °C).
Le Coefficient de Performance (COP) mesure l'efficacité énergétique d'une PAC, en comparant la quantité de chaleur produite à lénergie consommée. Le COP varie entre 2 et 6, selon la montée en température, le type de fluide frigorigène utilisé, le type déchangeurs et la conception du cycle.
Besoin de chaleur à une température inférieure à 120°C
Puissance similaire entre source de chaleur et besoin de chaleur
Ratio « prix de lélectricité / prix actuel de la chaleur » inférieur au COP du système
(NB : COP = puissance électrique / puissance du besoin en chaleur).
Capacité électrique suffisante pour supporter la puissance additionnelle nécessaire au fonctionnement de la pompe à chaleur
Remplacer les chaudières eau chaude par géothermiques profondes
Big Move
• La géothermie profonde valorise l’énergie du sous-sol profond
(allant de 200m à plus de 10km) pour produire directement de la
chaleur et/ou de l’électricité. Ces ressources sont concentrées dans
les aquifères profonds (25-90°C) et les fossés d'effondrement
(jusqu’à 200°C) en France métropolitaine.
• La géothermie profonde est exploitée via des doublets de forages
atteignant des profondeurs de 600 à 5000 mètres. Le forage de
production extrait le fluide géothermal chaud et le délivre à la
centrale géothermique. Grâce à un échangeur thermique, l’énergie
du fluide géothermal est transférée au réseau de chaleur, qui la
distribue en surface, puis le fluide retourne à l'aquifère via un forage
de réinjection. Si la température de la ressource n'est pas adaptée
à l'usage prévu, on peut avoir recours à une pompe à chaleur ou un
appoint.
• Le site devrait être situé dans une zone avec un aquifère profond
ou des fossés d’effondrement à proximité (ex : Bassin parisien,
Bassin aquitain / sud-est, fossé rhénan et le couloir rhodanien et
bressan, dans la Limagne et le Hainaut)
• Présence d’un réseau d’eau chaude et de chauffage urbain à
proximité
• L’eau chaude est le besoin principal de chaleur en continu
• Le site devrait avoir une disponibilité suffisante de terrain avec une
emprise au sol de 5000-8000 m2 pour la plateforme de forage
Produire leau chaude par solaire thermique à la place de chaudière à gaz
Big Move
• L'installation d’équipements solaires thermiques est une solution
intéressante de production de chaleur sur site sans émissions de
GES visant à utiliser l'énergie solaire pour chauffer l'eau ou l’air.
• Le système solaire thermique est typiquement adapté aux sites
ayant un besoin de température de l’eau peu élevé (ex : réglage
de température de réacteur, CTA, chauffage de bâtiment, mise en
culture, chauffage de l’air de séchage).
• Le système inclue des composants tels que des systèmes de
récupération de chaleur, des champs solaires thermiques, des
systèmes de stockage et de valorisation de l'énergie, ainsi que
des pompes à chaleur.
• Pour pallier la saisonnalité du taux d’irradiation, le système peut
être associé à un groupe d'adsorption pour produire du froid et à
une pompe à chaleur pour générer de la vapeur.
• Il est nécessaire d’avoir des terrains disponibles à proximité du
site pour installer les capteurs solaires thermiques
• Le site devrait idéalement être situé dans une zone
d’ensoleillement pendant une grande partie de l’année, i.e.
supérieur à ~1200 kWh.
• L’eau chaude est le besoin principal de chaleur même en été
• En l’absence de consommation d’eau chaude en été, il y aurait un
besoin de consommation de froid à plus de 5°C (à l’aide du groupe
froid adsorption)
Installation d'un économiseur sur chaudière vapeur
Big Move
• L’énergie perdue dans la fumée de combustion représente la plus
grande perte dans un système de chaudière, à hauteur de ~10% à
20% de la consommation totale d’énergie.
• L'installation d'un économiseur (échangeur de chaleur fumée / eau
dans la cheminée) est une stratégie de récupération de la
chaleur perdue dans les fumées qui permet d’utiliser la chaleur
sensible, voire latente, pour réchauffer un fluide liquide comme
l’eau d’alimentation de chaudière ou l’eau de chauffage bâtiment.
• Il existe 2 types d’économiseurs, en fonction de la condensation de
l’eau de combustion. L’économiseur sans condensation permet
de réduire la température de fumée jusqu’à 90°C, et
l’économiseur avec condensation peut la réduire au-dessous de
50°C et récupérer plus de chaleur (en incluant la chaleur latente).
• Température de fumée supérieure à 130°C pour un économiseur
sans condensation
• Température de fumée supérieure à 60°C pour un économiseur à
condensation
• Température de l’eau d’alimentation supérieure à 60°C
• Existence d’une boucle d’eau chaude à proximité qui pourrait
être chauffée par la fumée de la chaudière
Réduire le rapport air-combustible du brûleur
Quick Win
• L’énergie perdue dans la fumée de combustion représente la plus
grande perte dans un système de chaudière, à hauteur de ~10% à
20% de la consommation totale d’énergie.
• Plus la teneur en oxygène est élevée dans la fumée, plus la perte
est importante. Le taux d’oxygène d’une chaudière à gaz est
normalement situé à 3% mais peut atteindre 7% par manque de
réglage, entrainant une réduction du rendement entre 1 à 4%.
• Il est alors nécessaire d’ajuster le niveau d’oxygène, qui dépend
du ratio air-combustible du brûleur. L’intervention d’un prestataire
de maintenance est recommandée pour ajuster ce ratio à 3%
d’oxygène et changer le système de vannes du brûleur obsolète.
• Des systèmes de contrôles avancés doivent être mis en place
dans le cas où l'air de combustion est préchauffé ou recyclé.
• Avoir un taux d’oxygène supérieur à 4%. Cette information peut se
trouver dans le rapport de contrôle de cheminée ou l’audit HSE
• Niveau d’émission de NOx et CO conforme aux seuils en vigueur
• Avoir une température de fumée supérieure à 120-130°C, ce qui
peut être le signe d’un mauvais rapport air-combustible
Utiliser ou installer un capteur d'oxygène pour le contrôle des dégazeurs
Quick Win
• Les systèmes industriels de vapeur rencontrent des problèmes de
corrosion causés par la présence de gaz dissous dans l'eau
d'alimentation des chaudières.
• L'oxygène cause des dommages majeurs dans les systèmes à
vapeur pour deux raisons principales : il se fixe aux surfaces
internes, formant rouille et tartre, et réagit avec le dioxyde de
carbone pour former de l'acide carbonique, accélérant la corrosion.
• La majeure partie de la vapeur se condense, mais une petite
fraction (généralement de 5 à 14%) doit être évacuée.
• L’utilisation de dispositifs de surveillance continue de l'oxygène
dissous pour le contrôle des dégazeurs est recommandée afin de
mesurer la consommation de vapeur et identifier les besoins de
maintenance ou de remplacement d’équipements.
• Consommation importante de vapeur par le dégazeur (beaucoup
de fumée dans la cheminée du dégazeur)
• Problèmes de corrosion par l’oxygène de la chaudière (lié à un
pilotage inadéquat du dégazeur)
• Un niveau de dioxygène dissous de 5 μg/L ou moins est
nécessaire pour prévenir la corrosion dans la plupart des
chaudières à une pression supérieure à ~13 bar
Installer un système de contrôle automatique des purges chaudière
Quick Win
• Pour réduire la quantité de solides en suspension et dissous dans
une chaudière, l'eau est périodiquement évacuée ou purgée.
• Cela entraîne des conséquences indésirables telles que la perte
d’eau et d'énergie thermique, ainsi que des risques de
contamination de la vapeur et de dommages aux équipements.
• Avec un système de contrôle automatique des purges, des sondes
mesurent la conductivité de l'eau, fournissant des données à un
contrôleur qui ajuste la purge en fonction des niveaux de
conductivité. Cela permet de réguler efficacement les niveaux de
solides dissous dans l'eau de la chaudière.
• Les chaudières sans système de récupération de la chaleur de
purge et avec des taux de purge élevés offrent le plus grand
potentiel d'économies d'énergie.
• Grande fluctuation da la qualité d’eau d’alimentation de
chaudière (ex : retour de condensat variable)
• Le TDS (total de solide dissous) de purge est inférieur au taux admissible par rapport au standard
• Taux de purge moyens à élevés (supérieur à 4%)
Effectuer une étude IR et isoler les points chauds avec la technologie appropriée
Quick Win
• Les lignes de distribution de vapeur et de retour de condensat
non isolées sont une source importante de gaspillage d'énergie.
• L'isolation peut réduire les pertes d'énergie jusqu'à 90%,
garantissant une pression de vapeur adéquate au niveau de
l'équipement de l'usine.
• Toute surface dépassant 50°C doit être isolée, y compris les
surfaces de chaudières, les tuyauteries de distribution de vapeur et
de retour de condensat, ainsi que les raccords.
• Par ailleurs, lors des maintenances, les tuyaux, vannes et raccords
perdent leur isolation thermique, augmentant ainsi les risques de
sécurité et les pertes de chaleur. Pour cela, des couvertures
isolantes amovibles et réutilisables peuvent être utilisées.
• Des solutions d’imagerie thermique peuvent être utilisées pour
détecter les hautes températures et les pertes de chaleur
• Présence de température élevées par rapport à la norme (> ~60°C) dans les lignes de distribution de vapeur et de retour de condensat
Récupération de chaleur fatale pour diminuer la consommation de vapeur
Must Have
• Les procédés industriels perdent une quantité importante de
chaleur (>80% de chaleur perdue). Parallèlement, dans les usines
pharmaceutiques, on trouve des consommateurs à basse
température (ex : eau sanitaire à 50°C, eau d’alimentation à 30°C,
air de combustion à 25°C, air frais CTA à 15-30°C).
• L’interaction de chaleur entre les procédés est rarement prise
en compte dans la conception. Un procédé peut être la source de
chaleur d’un autre, réduisant la consommation totale de chaleur.
• 3 solutions de valorisation de la chaleur résiduelle des gaz
d'échappement dans les procédés secondaires à température plus
basse sont possibles :
(1) Récupération directe de chaleur entre 2 procédés
(2) Echange direct avec un échangeur de chaleur
(3) Echange indirect vers un réseau d’utilités
• Récupération directe : Même type de milieu (ex : air, eau), Débit
comparable, et Compatibilité des procédés
• Echange direct avec un échangeur de chaleur : Type de milieu
différent, ou Débit différent, ou Incompatibilité des procédés
• Echange indirect vers un réseau d’utilités : Conditions de
transfert de chaleur direct, ou Risque de contamination des
procédés, ou Disponibilité d'un réseau d'utilités (ex : vapeur, eau
chaude), ou Multiples consommateurs de chaleur
Installer un système de retour des condensats vers la chaudière
Must Have
• L'énergie contenue dans le condensat peut représenter plus de
10% de l'énergie totale de vapeur d'un système typique.
• On peut alors mettre en place un retour des condensats vers la
chaudière, consistant à récupérer les condensats générés lors du
processus de chauffage et les renvoyer à la chaudière pour être
réutilisés comme eau d'alimentation.
• Le transport et la récupération du condensat en vue de sa
réutilisation nécessitent toujours une pression différentielle
positive entre la source et la destination.
• L’installation d’une pompe pourrait être requise pour transférer le
condensat vers la zone de récupération (ex : pompes centrifuges
électriques ou à turbine, pompes mécaniques sans électricité,
pompes centrifuges spécialisées sans cavitation)
• Grande consommation d’eau d’appoint par rapport à la
production de vapeur et fonctionnement normal de la purge de
chaudière
• Absence de consommateur de vapeur avec injection directe
• Température de condensat préférablement élevée afin de
maximiser les gains (généralement entre 60°C et 80°C, selon les
conditions de fonctionnement)
Utiliser de la chaleur fatale pour alimenter les refroidisseurs à adsorption
Quick Win
• Les coûts opérationnels élevés liés à la climatisation sont un
problème courant dans les usines. Pour y remédier, de
refroidisseurs à adsorption alimentés par des chaleurs fatales de
bas grade peuvent alimenter des réseaux d’eau froid pour CTA ou
process.
• Ces systèmes utilisent de la chaleur (>85°C) au lieu de l'énergie
mécanique pour fournir du froid jusqu’à 3 °C, en utilisant des
matériaux absorbants (eau/bromure de lithium et ammoniaque/eau)
pour extraire la chaleur de l'environnement, créant un
refroidissement. Il se compose de quatre étapes : l'adsorption, la
désorption, la condensation et l'évaporation.
• Les refroidisseurs à adsorption sont disponibles en deux modèles :
simple effet avec un COP thermique de 0,7 et double effet avec
~40% d’efficacité additionnelle.
• Disponibilité de chaleur fatale à plus de 85°C pour alimenter le
groupe adsorption
• Besoin de refroidissement supérieur à 3°C (ex : climatisation)
• Puissance de chaleur fatale proche de la puissance du besoin
en énergie
• Besoin de fonctionnement > 2500 h/an